- Mesures urgentes:
- Adopter un plan de relance économique keynisien en renforçant l'investissement public. Le déficit public sera financé en partie avec l'émission des bons de trésor (permettre la souscription des non-résidents) et des fonds d'appui à la relance (contractés de l'extérieur à des taux bonifiés)
- Baisser le taux directeur de la banque centrale d'une maniére significative en acceptant quelques effets (érosion monétaire, repression financière et inflation)
2. Mesures à moyen et long terme
Un modèle de croissance reposant sur l’afflux d’investissements étrangers
L’économie tunisienne ne génère structurellement pas assez d’épargne pour financer l’investissement dans le développement de ses activités productives. Elle a besoin des flux de capitaux stables non générateurs de dette pour amorcer sa croissance. Les IDE sont nécessairement dépendants de facteurs extérieurs, mais surtout intérieurs (infrastrure, fiscalité de faveur, climat d’affaire sain , politique claire et transparente en matière de lutte anti-corruption, la protection des investisseurs, garantie de transfét des capitaux, incitations fiscales, partenariat non contraingnant, main d’œuvre qualifiée).
- L'Etat doit offrir toutes les garanties possibles aux investiisseurs pour que le site tunisien soit le plus convoité par rapport à nos concurrents directs ô combien ils sont nombreux.
- La suppression de l'autorisation du conseil supérieur d'investisement ou du moins son assouplissement jusque là en vigueur et ce, pour toute participation étrangère qui dépasse le 50%
- Elargissement du seuil de souscription des non-résidents aux titres d'Etat (Bons de Trésor) qui ne dépassent pas actuellement les 20%
La réorganisation du marché financier dans le sens d’augmenter sa capitalisation (indicateur de notoriété de marché er de confiance des investisseurs) et limiter les investissements en portefeuille surtout à caractère spéculatif. Car ces afflux induisent, à court terme, l’expansion du crédit et donc la consommation, ainsi que la chute des taux des BTA. Mais ils provoquent en même temps l’appréciation du dinar, pénalisant ainsi la compétitivité de l’économie et aggravant le déficit commercial.
Une diversification de l’économie comme rempart face aux chocs exogènes
Au-delà de l’aspect strictement macroéconomique, le déséquilibre dans la composition du PIB fait apparaître une vulnérabilité manifeste surtout en présence de deux secteurs sensibles (tourisme et agriculture) aussi la présence d'une industrie de transformation dépendante des composantes importées et la marginalisation des industries high-tech à forte valeur ajoutée. Sachant que la productivité globale des facteurs reste en deçà des normes.
- Revoir la stratégie industrielle dans le sens du renforcement d'un partenariat étranger qui permet le transfert du savoir faire moyennant la fourniture d'un package d'incitation
- L'université doit s'ériger en un véritable laboratoire de recherches
- Prévoir un programme d'interressement pour faire venir les expatriés tunisiens (l'expérience de l'Inde)
La nécessaire diversification des cibles d’exportation
- L’enracinement de la culture entrepreneuriale en améliorant le climat d’affaire et en facilitant les conditions de financement par l’adoption de la politique de parrainage
- Diversification des débouchés (Amérique latine, moyen orient et l’Afrique)
Instaurer un label économique
une compagne de communication à grande échelle sous le signe « Invest in democracy »).
Choix économiques
La nécessaire mobilisation d’investissements nationaux à la fois stables et volumineux supérieurs à leur niveau actuel, pour nourrir une croissance forte et durable qui permette de résorber le chômage. Ces investissements devraient profiter à l’ensemble du territoire en particulier les régions défavorisées.
la création de fonds budgétaires dédiés gérés par les autoritées régionales me parait appropriée surtout qu'elle suppose la décentralisation et responsabilise les autorités locales qui connaissent mieux les spécificités de leurs régions.
La Tunisie pourrait profiter pleinement de sa demande intérieure dynamique et de son tissu entrepreneurial composée des PME. De plus, si la stabilité politique du pays se renforce, la question du modèle économique prendra certainement, au cours des prochaines années, une importance de plus en plus significative pour l’investisseur potentiel.
Les orientations économiques prises actuellement sont particulièrement riches d’implications sociales et politiques
Une banque centrale autonome du pouvoir public et désengagement progressif de l'Etat des capitaux des banques
Indépendance de la banque centrale consacrée par la constitution
Privatiser les banques
décloisonner les secteurs on et offshore
Instaurer l’équité fiscale
- Prévoir une taxe sur les richesses d’ailleurs ça rejoint le concept islamique d’aumône, durcir la taxation en matière des droits d'enregistrement sur les opérations spéculatives (surtout les mobiliers)
- Exonérer les personnes à faible revenues et petites entreprises
Une politique sociale visant la réduction de la pauvreté et une plus grande
équité sociale (gratuité des soins médicaux, prise en charge des frais de scolarité